Chapitre 172:

Le lundi était arrivé et une nouvelle semaine de cours commençait. Ivy marchait d'un pas assuré dans les couloirs quand une main se posa sur son épaule. Elle se retourna avant de voir Valentin.

- Hey, salut beauté, dit ce dernier en se penchant pour l'embrasser.

- Ah non ! dit Ivy en le repoussant, Ne vas pas croire qu'on est encore ensemble après ce que tu as fait à mon cousin ! Il a fini à l'hosto par ta faute.

- Il ne m'a pas raté non plus...

- Vraiment ? Car je ne vois aucune marque.

 

Valentin soupira avant de la prendre par la main et dans l'emmener dans un endroit isolé.

-S'il te plait Ivy, j'ai envie de toi, dit-il en essayant de l'embrasser à nouveau.

- J'ai dis, non. C'est pas compliqué putain, dit-elle en le repoussant doucement.

Bien sûr, Valentin n'entendit pas raison et commençant à embrasser la jeune femme dans le cou. Ivy soupira, essayant de le repousser tant bien que mal, elle sentait la situation dégénérer. Et puis, sans vraiment qu'elle s'y attendre, Valentin la mordit.

- Non mais ça va pas !? dit-elle en s'écartant rapidement avant de le gifler, Espèce de malade !!

Valentin ne répondit rien, un petit sourire s'affichant sur ce visage.

Furibonde, la jeune femme s'éloigna du mieux qu'elle pouvait de Valentin. Elle toucha la morsure, elle saignait. Putain, il l'avait pas raté ce con ! Elle allait devoir aller à l'infirmerie... Comment allait-elle expliquer ça.

 

Ruben marchait dans les couloirs, errant avec une mine de déterrés. Son jumeau avait bien essayé de lui parler mais le fait était que depuis qu'Ivy était partie... Il n'avait plus envie de rien. La seule chose qui le ramenait un petit peu à la vie était le moment qu'il avait passé à travailler sur la demande de sa cousine.

Soudain il percuta quelqu'un et la rattrapa.

- Désolé... Pas de bobo ? demanda-t-il en baissant la tête vers la personne. Ivy ? dit-il surpris, Bordel, qu'est-ce qu'il est arrivé à ton cou ? demanda-t-il horrifié en voyant la morsure sur son cou et le sang qui y commençait à y perler.

Il se figea. Mordue. Elle avait été mordue. Par Merlin... que ce soit juste un malade mental qui l'ai mordue et pas l'un des males Alpha d'une des meutes de loup-garou de la ville. Il espéra de toutes ses forces en tenant toujours sa cousine.

 

Alors qu'elle se dirigeait vers l'infirmerie quelqu'un la bouscula, c'était Ruben

- Putain lâche-moi !  dit-elle en s'écartant de lui. Elle resta un moment abasourdi de sa réaction, comme si une vague de haine était venue d'elle. Elle soupira, essayant de reprendre ses esprits

- Je suis désolée Ruben... Je suis fatiguée, je dois aller à l'infirmerie Valentin m'a mordu... En plus je crois que je commence à avoir de la fièvre.

Ruben se figea.

- Quoi... VALENTIN A FAIT QUOI ? hurla-t-il alors hors de lui. Son jumeau s'approcha alors,

- Ruben... Qu'est-ce... puis il vit sa cousine. Oh putain de merde.

- Il m'a mordu, c'est pas compliqué à comprendre ! ... Je dois vraiment aller à l'infirmerie, je ne me sens pas bien, je suis sur les nerfs...

Ruben et Joachim déclarèrent d'une même voix

- Non ! On te ramène à la maison.

Et sans vraiment lui laisser le choix les jumeaux l'entrainèrent vers la voiture de Ruben.

- Jo', reste à l'école. Préviens les autres de ce qu'il s'est passé... Et explique bien.

- T'inquiète, je sais ce que j'ai à faire. Il va morfler, dit Joachim le regard soudain très froid.

Ruben installa Ivy dans la voiture et la couvrir de sa veste avant de déchirer son t-shirt et de fabriquer une compresse de fortune sur le cou de sa cousine.

- Je t'amène à ma mère, parle le moi tout le long. Tu ne dois surtout pas t'endormir d'accord. Il fit rapidement le tour de la voiture avant de démarrer au quart de tour, il était paniqué. Non, pas elle, tout mais pas elle ! On était la pleine lune ce soir-là. S'il l'avait vraiment mordue.... Le pire était à venir.

 

Quand les garçons l'entrainèrent à la voiture, Ivy essaya de se débattre

- Mais lâchez-moi qu'est-ce qui vous prends ! Mais à eux deux, ils avaient plus de force et réussirent quand même à l'embarquer. Depuis quand vous kidnappez vos cousines ? dit-elle en grognant.

- Depuis que cette même cousine c'est fait mordre par un loup-garou un jour de pleine lune, lâcha Ruben entre ses dents conduisant plus vite que la moyenne pour rentrer le plus vite possible chez lui et voir sa mère. Elle saurait quoi faire.

- Un loup garou. Pfff, si tu pouvais m’épargner ces conneries de monde magique juste un jour ça m'arrangerait... Surtout aujourd'hui, je crois que je suis en train de tomber malade. Et je te vois venir, ça n'a rien à voir avec la pleine lune et tout le tatouin !

Ruben serra le volant,

- J'espère me tromper...

Il resta silencieux tout le reste du trajet avant de se garer devant chez lui et prenant Ivy dans ses bras, il la porta jusque chez lui,

- Maman ! Cria-t-il

- Ruben ? Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'es pas censé être en cours ?

- Si... Mais...

- Mon dieu Ivy ! Qu'est-ce qu'il t’est arrivé ?

- Rien qui ne vaille la peine d'en faire toute une histoire, dit-elle en se laissant tomber dans le canapé.

- Laisse-moi regarder, dit Beth en s’asseyant près d'elle.

- Elle a été mordu par Valentin maman.

- Valentin... ? Puis ses yeux s écarquillèrent, le futur Alpha ?

- Oui.

Beth inspira doucement puis posa ses doigts le long du coup d’Ivy. La douleur refluant aussitôt tandis que Beth sondait la blessure. Elle ferma les yeux. Laissa ses pouvoirs la guider.

Ivy se laissa faire, elle sentait la fatigue la gagner et somnolait à moitié

- Essaye de ne pas t'endormir ma puce d'accord ? Sinon cela va accélérer le processus.

- Non maman... Elle va vraiment...?

- Se transformer ? Oui.

Le regard de Ruben devint dur.

- Va payer.

- Le conseil le fera payer mon fils. En attendant nous devons aider Ivy.

- Mais elle va nous détester !

- J’ai besoin de ton aide. Je peux réduire sa haine. La faire moins forte...

- L'annihilée ?

- J'en suis incapable. Je ne suis pas aussi puissante que mon père ou vous.

Ruben respira à fond.

- Je vais t’aider.

 Ivy hocha la tête, elle essayait de rester éveillé mais elle n'y arrivait pas, sa tête était tellement lourde

 

Ruben se plaça près de sa mère lui donnant sa main tenant celle d'Ivy de l’autre. Il était inquiet pour elle. Il ne pouvait pas laisser ça se passer ! C'était impossible ! Pas sa douce et belle Ivy !

Beth et Ruben unir leur pourvoir psalmodiant dans une langue oublié de tous. Leur corps se mirent à briller d'un puissant éclat blanc, ce blanc entourant petit à petit Ivy l’enveloppant dans un cocon de douceur et de chaleur. Finalement la fatigue finit par gagner Ivy et même si elle luttait contre cette dernière, elle finit par s'endormir

- Ivy, dit Ruben en essayant de réveiller sa cousine tandis que sa mère psalmodiait, IVY !

La lueur attendit son paroxysme mais il était trop tard la transformation commençait. Ils espèrent avoir réussi à diminuer la haine génétique des loups envers les sorciers.

Ivy entendait qu'on l'appelait. Elle ouvrit les yeux avant d'être aveuglé par de la lumière et de perdre connaissance. Lorsque sa mère rompit le charme Ruben pris sa cousine dans ses bras le visage déformé par l'inquiétude.

- Ruben...

- Non ! Non ! Je ne la laisserai pas seule face à ça, maman ! Elle se retrouve entrainer dans notre monde par ma faute ! Je n'aurais pas été son cousin jamais il ne s'en serait pris à elle ! dit Ruben en berçant Ivy dans ses bras. Comment on va expliquer ça à ses parents ?

- Calme toi chaton..., Beth posa la main sur la joue de son fils, tu sais que c'est malsain ce que tu éprouves pour elle.

Ruben se figea, comment pouvait-elle savoir ? Co... Son pouvoir. Elle pouvait lire dans les émotions et sentiments.

- Je sais... je me le répète chaque jour... Je l'ai rencontré à Bridgeport et je ne savais qu'elle...

- Je comprends mais tu dois t'arrêter. Je sais à quel point c'est dur mais... Elle et toi n'avez aucun avenir, encore moins maintenant.

Ruben baissa la tête serrant Ivy contre lui, ayant envie de pleurer. Il ferma les yeux, la berçant.

- Je vais la monter dans ma chambre... elle sera mieux dans un lit.

- Mhm, sois prudent. Elle va être violente en se réveillant.

- Je sais maman. C'est moi qui part à la chasse aux loups chaque soir.

- Je sais chaton. Mais sois prudent quand même.

Ruben prit Ivy dans ses bras et la porta jusque sa chambre avant de l'allonger et dans le lit, sous la couette. Il s'assit sur sa chaise et la regarda, inquiet.

 

Le sommeil d'Ivy fut agité, elle se sentait fiévreuse et avait des frissons. Elle fit des cauchemars, énormément. Quelque chose n'allait pas... Elle le sentait. Comme si quelque chose changeait en elle. Peu à peu, dans la nuit, elle se sentit mieux. Et s'apaisant. Ce n'est que très tard qu'elle finit par se réveiller. Elle se leva en sursaut dans le lit. Valentin ! Elle ne savait pas pourquoi, elle devait le retrouver, elle avait cette envie irrémédiable d'être près de lui, dans ses bras, de l'embrasser... Comme si elle avait toujours été à lui. Elle aperçut une forme sur sa gauche. Ruben, son cousin... Il était assis sur une chaise et semblait endormi. Une vague de haine la submergea à cet instant. Elle ne sut pas pourquoi mais à cet instant, elle n'avait envie que d'une chose, lui arracher la gorge à mains nues. Elle secoua la tête. Non ! D'abord retrouver Valentin. Il lui dirait quoi faire, elle le savait. Elle ne savait pas comment mais elle était sûre qu'il aurait la réponse. Elle se leva, essayant de faire le moins de bruit possible et marchant à pas de loup . Quand elle abaissa la poignée, elle remarqua que celle-ci était bloquée. La porte avait été fermée à clé.

- Putain, grogna-t-elle en forçant un peu plus. Soudain, la porte lui resta dans la main. Elle l'avait cassé. La jeune femme était étonnée, elle ne s'était pas imaginé qu'elle avait autant de force.

Ruben qui s'était assoupi se réveilla en sursaut,

- Ivy ! Il se leva et s'approcha d'elle prudemment avant de poser avec douceur sa main sur son épaule. Tu dois te reposer Ivy.

Ivy se dégagea avant de le pousser violement.

- Me touche pas, grogna-t-elle en prenant une voix qui ne lui ressemblait pas.

Ruben soupira il n'avait pas envie de faire de mal à sa cousine.

- Ivy. Tu dois rester ici. Si tu ne veux pas effrayer tout le monde tu ferais mieux de rester avec moi, dit-il en tendant la main vers elle. Il jouait avec le feu et le savait. Mais il voulait absolument, qu'elle ait confiance en lui. C'était quelque chose de très important pour lui.

Ivy le repoussa à nouveau,

- Non ! Je dois retrouver Valentin ! dit-elle avant de sortir de la chambre.

Ruben la rattrapa rapidement la plaquant au sol.

- Non, dit-il en tenant contre lui avec force, il la ramena dans sa chambre. Remontant la porte à l'aide de ses pouvoirs, et la coinça. Ne me force pas à te du mal, dit-il.

- Je veux Valentin.

- Tu veux juste baiser Ivy. Tu as besoin de ça pour finir ta transformation. N'importe qui fera l'affaire.

- Vraiment ? N'importe qui ? dit-elle avec un grand sourire.

- Oui. dit-il, c'est quoi ce sourire ?

Ivy s'approcha de lui, toujours le même sourire sur les lèvres.

- On déjà passé du bon temps ensemble non ?

- Oui, pourquoi ?

- Tu ne vois pas où je veux en venir ? demanda-t-elle en passant ses bras derrière son cou avant de se coller à lui.

Ruben reçu de plein fouet l'aura sensuelle qui émanait d'Ivy. Il respira lentement, se sentant soudainement à l'étroit dans son jean.

- Ivy..., dit-il d'une voix rauque en passant ses mains autour de sa taille, avant de poser ses lèvres sur les siennes capturant ses lèvres dans un baiser brûlant.

Ivy sourit, embrassant Ruben puis, sans prévenir, elle s'écarta de ce dernier avant de le frapper de plein fouet dans l'estomac et de fuir profitant du choc et de la surprise du jeune homme. Il pensait vraiment qu'elle allait coucher avec lui ? Et puis quoi encore, c'était un sorcier. Elle préférait qu'on la torture plutôt que de rester en sa compagnie. Elle ne savait pas pourquoi elle ressentait ça mais, c'était le cas. Elle courut à grande foulée, jamais elle n'avait couru aussi vite. Elle n'avait pas besoin d'appeler Valentin pour savoir où il était. Elle le savait. C'était comme ça.

 

Ruben se plia en deux en jurant. Elle l'avait eu. Il se redressa quelques secondes plus tard tâchant de reprendre son souffle, tout en commençant à courir après Ivy. Alors qu'elle allait atteindre la porte d'entrée. Celle-ci s'ouvrir et elle percuta Joachim qui par réflexe la bloqua. Ruben la rejoignit et ils maîtrisèrent Ivy, la forçant à remonter dans la chambre de Ruben.

 

Eden sortit alors qu'ils se débattaient sur le haut des escaliers. Alertée par les cris.

- Ivy... ? murmura la fillette en s'approchant de sa cousine. Elle sentit les larmes lui venir aux yeux, tu vas nous détester maintenant ? demanda-t-elle d'une petite voix.

Ivy se débattu quand Joachim la bloqua.

- Lâchez-moi putain ! Je vous déteste !

Ruben se figea en entendant sa sœur posé la question au moment même où Ivy disait qu'elle les détestait.

Eden fondit en larmes. Sa seule cousine, celle qu'elle considérait comme une grande sœur... La détestait.

 

Joachim resserra la prise sur Ivy.

- Non, dit-il d'une voix dure, tu n'iras nulle par Ivy. Tu ne rejoindras pas leur meute. Tu vas te faire haïr. Tu n'es pas une pure-sang, ils vont te battre, à un point que tu n'imagines même pas, tu ne seras pas une humaine ni une louve à part entière, juste un jouet sexuel sur lequel ils vont pouvoir s'amuser. Il tordit les bras d'Ivy dans son dos tandis que Ruben la maintenant à l'aide de ses pouvoirs pour aller vers sa cadette.

- Hé... Eden... Elle ne le pense pas, c'est la transformation qui lui fait dire ça d'accord ? Personne ne peut te détester petit ange...

Ivy grogna quand Joachim lui tordit le bras

- Si ! Je vous déteste tous. Vous n'êtes qu'une bande d'hypocrite à toujours sourire, faire comme si tout allait bien. Tiens Ruben, si on leur disait vraiment la vérité sur nous, tu penses qu'il le prendrait comment ? dit-elle avec un sourire narquois

Eden regarda sa cousine avant de s'enfuir dans sa chambre ne voulant plus rien entendre de plus. Ruben se figea avant de fixer froidement sa cousine.

- Ma mère est au courant et je suis toujours vivant. Tu ferais mieux d'être gentille maintenant si tu ne veux pas comprendre ce que cela veut dire qu'être chasseur-né.

- Oh j'ai peur, dit-elle avec ironie.

Ruben s'approcha alors d'elle vive comme l'éclair tandis que Joachim resserrait la prise autour d'elle.

- Ruben... c'est notre cousine.

- C'est une louve-garou. Une salope humaine qui n'a pas eu assez de jugeote pour se tenir éloigné du grand méchant loup. Elle veut savoir comment on les traite très bien. Descendons-la.

- Ruben.

- On la descend ! dit-il durement.

 

Avec l'aide de son frère, ils descendirent Ivy à la cave. L'enfermant dans une petite pièce agrémenter de barreau. Attacher avec une chaine en argent, à chaque cheville, ses mouvements étaient restreints, mais surtout la chaine lui chauffait les chevilles.

- Quand tu seras prête à écouter hurle mon nom, dit Ruben avant de remonter.

Joachim s'assit sur une chaise, montant la garde en soupirant.

- C'est quoi cette histoire ?

- Oh oui, ça tu l'aimes que je hurle ton nom, n'est-ce pas ? dit-elle en gardant son sourire narquois sur le visage.

Ruben monta rageusement les marches avant de s'arrêter devant la porte d'Eden. Il entra doucement et découvrit sa mère qui berçait doucement sa sœur. Il eut le cœur serré. Il savait à quel point Eden tenait à Ivy, elle la prenait comme un modèle pour devenir plus forte moins timide... Il rejoignit sa mère rassurant, apaisant et calmant sa petite sœur pour qu'elle ne perde pas le contrôle...

 

Joachim lui fixait Ivy. Attendant une réponse. Il savait comment était les jeunes loups, surtout les transformés. Il rechignait à faire subir ça à Ivy mais il n'avait pas le choix. Tant qu'elle n’aurait pas passer cette étape... Il ne pourrait pas la laisser en liberté. Elle cherchera à rejoindre celui qui l'avait créé et si elle le faisait elle deviendrait sa chose. Elle n’aurait plus aucune volonté femelle Alpha ou non et voudrait tout faire pour complaire son maître.

Ivy lança un regard noir à Joachim.

- Qu'est-ce que tu me veux ?

- Répond à ma question,

- Pourquoi tu ne demandes pas à ton frère ? Je pensais que les jumeaux se disaient toujours tout.

- Tu crois vraiment à ces clichés ? Dit-il avec ironie.

- Donc tu ne sais pas qu'on a couché ensemble... Plusieurs fois.

Joachim la fixa, ne disant rien. Il avait eu des soupçons. Pourtant les voir confirmer l’ébranlait bien qu'il ne le montra pas. Il allait devoir avoir une petite explication avec son frère.

- Tu ferais mieux de t’allonger tu ne tiendras plus debout d'ici deux minutes, dit-il d'une voix neutre.

- Et pourquoi ça ?

Les chevilles d'Ivy la brûlait de plus en plus. La douleur augmentait, elle avait comme l’impression que ces chairs se consumait de l’intérieure. Joachim ne répondit rien l’observant juste.

Ivy ne dit rien, même si elle souffrait, elle essayait de rester debout et être digne. Elle ne voulait pas donner raison à ce stupide sorcier.

- Ce stupide sorcier est ton cousin, dit Joachim en soupirant. Il croisa les bras. Alpha. Elle était définitivement une Alpha. Elle pourrait aisément diriger une meute une fois en pleine possession de ces esprits.

- Que tu sois mon cousin ou non ne change pas grand-chose, je te trouve toujours aussi débile et pathétique

Il lui fit un magnifique doigt d'honneur.

 

Les heures défilèrent la nuit tombait lentement tout comme la pleine lune montait. Joachim rouvrit les yeux. Il était entièrement noir. Signe que sa puissance magique avait atteint son paroxysme. Il regarda Ivy qui se tordait de douleur. La première transformation forcée était toujours douloureuse... D’autant plus qu'elle serait enchaînée à de l’agent durant toute la nuit jusqu’à ce qu'elle se calme et redevienne elle-même.

Ivy se mit à grogner tombant à quatre pattes. Joachim la regarda une lueur froide dans les yeux. Ce n’était plus son cousin face à elle mais le chasseur-né et instinctivement elle en eut peur. Mais elle devait changer. Elle devait absolument changer sans quoi... Elle ne voulait pas y penser. La première transformation commença. Et elle hurla de douleur. Elle sentait ses os se cassent pour se reformer autrement la faisant ressembler à un être mi loup mi-homme... Et la transformation s’arrêta soudain. Elle grogna les chaînes en argent à ses pieds la brûlait. Elle n’était plus qu'une boule de douleur mais surtout elle sentait la présence du sorcier chasseur en fasse à elle et de trois autres dans la maison. Elle grogna à la fois de douleur et de colère. Elle ne voulait pas être là. Elle devait retrouver son maître. Elle se débâtit contre ses chaînes mais elles étaient trop solidement ancrées. Lorsque la lune redescendit dans le ciel. Ses cris de douleurs envahirent la maison et elle sombra dans l’inconscience. Redevenant humaine.

 

Ruben était maintenant en bas sur la chaise guettant le réveil d'Ivy avec appréhension.