• Chapitre 146: Faites-moi de la place, Juste un peu de place pour ne pas qu'on m'efface

     Chapitre 146: Faites-moi de la place, Juste un peu de place pour ne pas qu'on m'efface

    Beth marchait ses livres contre elle. Tête basse, elle rasait les murs essayant de ne pas se faire remarquer. Peine perdue, malheureusement. La jeune blondinette heurta un casier, ses livres tombant à terre. Sous les railleries des autres élèves elle allait se baisser pour les ramasser lorsqu’une converse rouge vif shoota dedans les envoyant plus loin.

    - Bah alors Beth ? On tient plus debout ? On sait plus tenir ses affaires ?

    Elle tenta de les ignorer. Émeric et sa clique la détestait depuis la primaire, elle avait cru qu'en arrivant au lycée cela s'arrangerait mais malheureusement pour elle, cela n'avait rien changé. Elle tenta de les ignorer mais le garçon reprit,

    - Toujours aussi maladroite Barbie, dit-il d'une voix assez mauvaise

    Beth ne répondit toujours pas et essaya plutôt de se lever pour ramasser ses livres. Malheureusement, le rouquin de la bande la repoussa la faisant tomber sous les rires de la jeune femme à ses côtés.

    Chapitre 146: Faites-moi de la place, Juste un peu de place pour ne pas qu'on m'efface

    Ulysse marchait d'un pas vif dans les couloirs du lycée. Il se sentait vraiment bien en ce premier jour dans son nouveau lycée. Pour beaucoup, un déménagement était synonyme de tristesse car on disait au revoir à sa maison, à ses amis. A contrario, Ulysse voyait une manière de s'en faire plus ! De toute façon, avec les nouvelles technologies, il était facile de garder contact avec des gens à l'autre bout du pays. Ils avaient vraiment hâte de se faire de nouveaux potes. Avec ceux qu'il avait encore à Isla Paradiso et les nouveaux, il y aurait de quoi faire des méga teufs ! Voilà une optique qui plaisait à Ulysse.

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    Alors qu'il allait vers son casier, il fut témoin d'une altercation. Le jeune blondinet soupira, il détestait ça. Il ne comprenait pas pourquoi certaines personnes éprouvaient le besoin de ridiculiser les autres. Enfin... Il savait bien que derrière chaque brimade, il avait une raison cachée, un complexe inavoué.... Fidèle à lui-même et tel un preux chevalier, il décida de s'interposer.

    - Woooh. Pourquoi tant de haine Poil de Carotte ? Tu complexes tellement sur ta p'tite bite que tu agresses les autres c'est ça ? demanda-t-il avec un grand sourire.

    Beth se figea en entendant la remarque et leva la tête. Elle entrouvrit légèrement la bouche en voyant un jeune homme aussi blond qu'elle et qu'elle n'avait encore jamais vu. Le dénommé Emeric se retourna cherchant du regard le fautif.

    - Ah tiens. Ken vient sauver Barbie maintenant ? Tsss. On aura tout vu. Dégage minus si tu veux pas tâter de mon poing, cracha le rouquin.

    - Mais dis donc... Tu sembles vraiment faire une fixette sur Barbie et Ken... Surtout que Ken n'ayant pas de pénis, inconsciemment, tu viens de confirmer la théorie de la petite bite... Tout est lié...

    - Répète un peu tafiolle ? Moi au moins j'ai pas une allure de PD ! Et ma bite se porte très bien ! Demande donc à n'importe quelle fille dans ce lycée ! Répondit le rouquin en serrant les poings.

    Beth se serra contre le mur des casiers et essaya d'attraper ses livres mais l'une des filles de la bandes qui roucoulait près d'Emeric lui marcha sur la main de son talon aiguille.

    -  Aoutch... ! Lâcha Beth en retirant vivement sa main.

    - Reste tranquille Barbie ! cracha l'adolescente aux cheveux rose.

    Le jeune homme ignora la remarque du rouquin sur sa soi-disant allure de PD et hocha la tête.

    - Très bien, je vais faire ça alors... dit-il en se tournant vers une jeune femme qui passait avant de lui demander. Hey, est-ce qu'il a une grosse bite ?

    - Euh... J'en sais rien moi...

    - Elle en sait rien... répéta Ulysse en s'adressant de nouveau au rouquin. Voyant qu'une pimbêche qui ressemblait plus à un chewing-gum qu'autre chose s'amusait à faire souffrir la jeune blondinette, Ulysse soupira.

    - Non mais franchement... Pourquoi tant de haine ? Franchement, à quoi ça vous sert de vous moquer des autres ?  demanda Ulysse en penchant la tête, il ne comprenait pas ce genre d'agissement.

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    Pinky répondit d'une voix lente tout en mâchant un chewing-gum :

    - Qu'est ce que ça peut te faire ? On t'en pose des questions ?

    - Tu ferais mieux de nous foutre la paix, dégage minable renchérit le rouquin.

    Beth se mordait la lèvre tout en se frottant la main retenant ses larmes. Ça faisait un mal de chien ! Elle n'y était pas allée de main morte la Élisa.

    - Alors techniquement, là tu viens de me poser deux questions ! Haha, dit Ulysse en faisant son gros lourd. Et en vrai... Si je pose cette question c'est parce que la réponse m'intéresse vraiment. Je ne comprends vraiment pas ce genre d'agissement. C'est tellement mieux de vivre d'amuuuur, dit-il en faisant un grand geste inspiré.

    Beth regarda cet adolescent qui ne la connaissait ni d'Ève ni d'Adam et qui prenait sa défense. Elle tenta de lui murmurer de ne pas s'inquiéter et de passer son chemin, mais elle fut devancée par Elisa.

    - Ta gueule. C’est drôle et c’est comme ça. Elle est inutile à la société ! Nan mais regarde-la sérieusement ? Qui voudrait d'une loque pareille ? Autant qu'elle mette fin à ses jours de suite !

    Beth baissa la tête tirant sur ses manches, les larmes aux yeux. Dieu que cela faisait mal, et dieu savait pourtant qu'elle avait l'habitude...

    - Pff laisse tomber babe, on retourne s'occuper de Barbie c'est bien plus amusant ! Dit Emeric un sale sourire sur les lèvres

    Ulysse soupira de nouveau. Dieu ce qu'il détestait ce genre de comportement. Des moqueries et critiques, il en avait reçu des tas, après il était toujours passé au-dessus de ça. Malheureusement, ce n'était pas le cas de tout le monde et ce genre de paroles pouvaient être extrêmement blessantes. Ces jeunes ne se rendaient pas compte de la portée de leur parole.

    - Bon en fait j'ai compris, dit Ulysse en passant sa main dans les cheveux, vous êtes juste deux demeurés...

    Emeric se retourna vivement et jeta son poing dans la gueule du blond. Beth poussa un petit cri de peur tandis que Pinky éclatait de rire. Ulysse porta sa main à son nez à cause de la douleur. Bon... Il ne pouvait pas dire qu'il ne l'avait pas mérité. Voilà... Il s'était pris un pain dès son premier jour. Il se demandait ce que ses parents allaient lui dire. Enfin, il s'imaginait déjà la réaction de sa mère. Elle aurait sorti un truc du genre " Tu lui as tatané la gueule en retour j'espère ? Tu l'as mordu ? Hein ? Tu l'as morduuuuuuuu ? "

    - C'est bon ?  Demanda Ulysse au rouquin.  Tu t'es bien défoulé ? Tu as tapé ? T'es content maintenant ?

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    Un surveillant qui passait par là vit Emeric frapper un autre élève tandis qu'Elisa riait aux éclats.

    - Mr Marquez ! Mlle Sienna ! Dans mon bureau et déjà deux heures de colle !

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    Pinky s'arrêta immédiatement de rire, tandis qu'Emeric serrait les points tout en jetant un regard noir et un « j'aurai ta peau » à l'attention d'Ulysse, tout en se rapprochant du surveillant. Il shoota à nouveau dans un des bouquins de Beth déchirant la couverture d'un vieux livre. Beth soupira en voyant les dégâts. Il va falloir que je répare encore Rimbeau pensa la jeune fille. Elle regarda Ulysse,

    - Je...merci... Je... Vais t'emmener à l'infirmerie... Bafouilla-t-elle tout en essayant de se relever tant bien que mal. Lorsqu'elle s’appuya sur sa main elle retint une grimace. J'espère qu'elle ne m'a pas encore cassée le poignet... Pensa Beth

    - Naaaaaaaan. Ça va t'inquiète, c'est juste un peu de sang. Ce n'est pas grand chose ? Et toi ça va ? Pas de trop de bobo ? Car elle a pas l'air de t'avoir loupée l'autre connasse.

    Il se pencha afin d'aider la jeune adolescente à ramasser ses livres. Il fut dépité de voir l'état dans lequel ils étaient arrivés à cause des deux autres abrutis. Beth bougea doucement sa main en grimaçant.

    - Je vais devoir remettre un bandage je pense... Mais ça ira.... J'ai l'habitude... Murmura-t-elle.

    Elle regarda avec tristesse ces bouquins tout en remerciant Ulysse. Elle prit avec une grande délicatesse son recueil de Rimbeau et le serra au plus près d'elle. Elle prit tous ses livres d'une main, l'autre, celle sur laquelle, Elisa lui avait marché dessus, serrée contre sa cuisse.

    - Je... Je vais quand même t'emmener à l’infirmerie... Il faut que tu te fasses examiner...

    - C'est triste d'avoir l'habitude de ce genre de chose, dit Ulysse avec une petite moue, et ne t'en fais pas pour moi j'ai... L'habitude, dit-il avant de rigoler. Enfin, pour ma part c'est parce que j'ai tendance à chercher la merde aussi... Bref ! L’infirmerie. Je te suis car, je n'ai aucune idée d'où elle se trouve. J'viens tout juste de débarquer dans le lycée.

    Beth haussa légèrement les épaules. Elle se mordit la lèvre afin de retenir un léger sourire qu'elle perdit aussitôt

    - Oh ! Bienvenue ici alors ! Dit-elle. Désolée de t'avoir accueilli ainsi... Dit-elle en commençant à marcher doucement en direction de l'infirmerie.

    - Merciiii. Et ne t'en fais pas pour l'accueil, ce n'est pas de ta faute. Au fait... Moi c'est Ulysse !  Dit-il en tendant la main. Et toi ? Je suppose que ce n'est pas Barbie ton vrai prénom...

    - Non effectivement, je m'appelle Beth. Dit la blonde en prenant la main que lui tendait Ulysse de sa main libre avant de le regretter amèrement en serrant la main du jeune homme.

    - Aaah... Dit-elle. Maladroite comme elle était, sa seule main libre était celle sur laquelle Elisa avait marché. Elle se mordit la lèvre pour essayer de masquer sa douleur,

    - Ca va ?  demanda Ulysse inquiet, Je ne pensais pas avoir tant de force que ça, rajouta-t-il en blaguant. Beth hocha la tête

    - C’est pas toi, dit-elle tentant de sourire, je crois que Barbe à Papa m'a brisé quelques petits os, dit-elle en tenant de détendre l’atmosphère sans grand succès.

    - Quelle pétasse, lâcha Ulysse, A ce stade-là, tu pourrais porter plainte.

    Chapitre 146: Faites-moi de la place, Juste un peu de place pour ne pas qu'on m'efface

    Beth secoua la tête

    - Son père est le chef de la police ça ne mènera nulle part... Murmura-t-elle tout en reprenant le chemin de l'infirmerie

    - Et alors ? S'il noie l'affaire, il suffit de la porter en justice, faire intervenir les médias là-dedans, foutre sa merde...

    Beth haussa les épaules,

    - ça ne me mènera nulle part outre qu'ils me chercheront encore plus les noises... Ça ira mieux plus tard, je n'ai plus qu’un an à tenir encore avant de partir à l'université... Ça ira mieux là-bas... J’espère... Murmura-t-elle.

    - Naaaan mais faut pas être si défaitiste... Mais si tu veux vraiment qu'ils te foutent la paix, le mieux c'est d'agir...

    - Tu sais, je les supporte depuis la primaire alors... Un an de plus ou de moins...
    Elle tritura ses livres. Puis changeant de sujet, tu viens d'arriver en ville non ? Je ne t'avais jamais vu avant...

    - Si tu le dis..., fit Ulysse en faisant la moue.  Sinon ouais, j'suis nouveau ici. J'ai emménagé la semaine dernière.

    - Oh ? D'où viens-tu ? Si ce n’est pas indiscret, ajouta-t-elle en rougissant légèrement se rendant compte qu'elle était sûrement indiscrète.

    - Noooon t'inquiètes, tu peux me demander tout ce que tu veux, j'ai rien à cacher. J'viens d'Isla Paradiso. On est arrivés ici car mon père a été muté.

    - Oula ! Sacré dépaysement alors ! Dit la blondinette, ton père travaille dans quoi ? Demanda-t-elle tout en tournant à gauche l'angle du couloir.

    - Dans le domaine médical.

    - D'accord ! Dit la jeune fille. Elle s'arrêta devant une porte.

    - C'est ici. Elle toqua à la porte grimaçant en se servant de sa main.

    - Entrez ! Dit une voix

    Ulysse entra dans l'infirmerie. 

    - Bonjouuuur. On a quelques blessés ici...

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    L'infirmière une femme d'une quarantaine d'années se leva en votant Ulysse

    - Asseyez-vous ici ! Dit-elle d'une voix douce mais autoritaire. Puis apercevant Beth

    - Mlle Myrdyr ? Vous êtes encore "tombée dans les escaliers" ? Dit-elle de manière à ce que l'on comprenne bien les guillemets dans sa voix.

    Alors qu'elle allait répondre elle fut devancée par Ulysse,

    - Ah non, elle n'est pas tombée... C'est un rouquin et sa potiche rose qui lui ont fait ça. D'ailleurs j'ai aussi reçu un coup... Au fait, moi c'est Ulysse, dit-il en faisant un grand sourire à l'infirmière.

    - Beth !  Dit l'infirmière, tu les laisses toujours faire ?!

    - Je- Non  !

    - Je suis Susanne, dit-elle à l'attention d'Ulysse.  Penchez la tête jeune homme je vais vous soigner.  L'infirmière regarda le nez du jeune homme et lui mit un coton

    - Cela ne me semble pas cassé mais vérifiez peut-être.

    - Mais si elle se laisse faire. Et je lui ai bien dit de se défendre mais. Aouch, dit le jeune homme quand l'infirmière toucha son nez, ... Mais elle dit qu'il n'y a rien à faire. Et ne vous en faites pas pour mon nez, il n'est pas cassé. Il est solide et j'ai l'habitude de me prendre des coups. Il fit une pause avant de reprendre. Okay, dit à voix haute, cette phrase peut vachement porter à préjudice. Ne vous en faites pas, mes parents ne me frappent pas c'est juste que je me retrouve souvent au milieu de bagarre...

    - Pour sauver de belles demoiselles en détresse c'est cela ? dit Susanne un sourire rieur aux lèvres.

    - Mais mais mais... J'ai déjà tout essayé... ! protesta la blondinette. Susanne la coupa,

    - Ce n'est pas une raison, continue à te défendre nom de non ! Tu es assez fragile comme ça ! Tu vas pas encore te retrouver à l'hôpital à cause d'eux quand même !

    - Susanne ! se plaignit Beth, elle n'avait pas envie de se remémorer ce mauvais épisode de sa vie...

    - A l'hôpital ? demanda Ulysse, Qu'est-ce qui s'est passé ? ... Si ce n'est pas trop indiscret.

    Beth tira sur ses manches cachant ses poignets. Et se fermant comme une huître.

    - Ce n'est pas à moi de le raconter, jeune homme... dit l'infirmière en parlant, mais sache juste que l'on a tous eu très peur pour elle. Bon. Fais-moi voir ta blessure Beth.

    Cette dernière lui donne la main en disant

    - Mets moi juste un bandage, je passerai une radio ce soir ou demain selon le temps que j'aurai...

    Chapitre 146: Faites-moi de la place, Juste un peu de place pour ne pas qu'on m'efface

    Susanne palpa sa main et en voyant Beth grimacer elle fronça les sourcils,

    - Je préférerais que tu passes cette radio maintenant mais te connaissant tu n'en feras rien... elle soupira en secouant la tête et lui fait un bandage serré.

    - Merci Susanne, murmura la jeune fille, les larmes aux yeux suite à la douleur.

    - Tu as tes antidouleurs ?

    Beth hocha la tête, en tapotant sa poche de jeans.

    Ulysse fit la moue. Il ne savait pas vraiment quoi dire... Ceci était une première ! Il se sentait vraiment désolé pour Beth et trouvait la situation déplorable.

    - Tu devrais vraiment porter plainte, répéta-t-il toutefois.

    Beth murmura,

    - J'ai porté trente fois plainte contre eux... sans succès...

    - Ouais enfin là... Si la police fout rien c'est devant les tribunaux qu'il faut aller.

    - Je suis pas majeure Ulysse...

    Susanne s'éloigna préparant un mot de retard pour les deux adolescents,

    - Et alors ? Il ne me semble pas qu'il soit obligé d'être majeur pour porter une affaire au TGI* 

    (NDA: *Tribunal de Grande Instance)

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    Beth fronce les sourcils

    - Il faut que l'un des parents ou le tuteur légal accompagnent le mineur...

    - Eeeet ?

    Beth se mordit la lèvre, finissant par chuchoter après avoir vérifié que Susanne ne les écoutait pas

    - Mes parents ne savent pas qu'ils continuent...

    - Dans ce cas... Il faut leur dire...

    Beth secoua la tête

    - Nous pouvons y aller Susanne ?

    - Oui, tenez votre mot de retard.

    La blondinette prit le papier puis sortit rapidement de l'infirmerie. Ulysse s'en fichait un peu d'être en retard en cours ou non. Vu qu'il était nouveau, il pouvait toujours sortir l'excuse du " je m'étais perdu dans les couloirs ". De plus, le comportement de Beth l'intriguait, il ne comprenait pas pourquoi la jeune femme s'obstinait à cacher la vérité. Toutefois, il se contenta juste de hausser les épaules. Il aimerait bien poser mille questions mais, son père lui avait dit que cela ne se faisait pas quand on venait de rencontrer quelqu'un... Oh puis merde, sa curiosité était bien trop puissante.

    - Pourquoi tu caches tout comme ça ?

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    Beth se mordit la lèvre, elle n'avait pas envie de se confier à ce garçon qu'elle venait juste de rencontrer, mais en même temps elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance. Tiraillée entre deux consciences, elle serra ses livres contre elle comme pour se protéger, cherchant à se donner contenance

    - Je... commença-t-elle sans pouvoir finir, avant de se mordre la lèvre. Je ne veux pas qu'on s'inquiète pour moi... finit-elle par dire, offrant ainsi une demi vérité. La vérité ? Oui, elle ne voulait pas que ses parents s'inquiètent, que son frère et sa sœur aînés s'inquiètent mais surtout, elle ne voulait pas qu'il la renvoie voir un psychologue... Elle avait bien trop souffert d'être obligée de se confier suite à son... accident. Et surtout, qu'elle était indéniablement seule, toujours et toujours seule. Elle n'avait plus aucun ami...

    - Pourtant, c'est bien d'avoir quelqu'un qui s'inquiète pour soi... Ça montre que quelqu'un tient à nous.

    - Je ne veux pas qu'on s'inquiète pour moi... ça... n'en vaut pas la peine, dit-elle haussant les épaules sans regarder le jeune homme qui l'avait sortie de ce faux pas.

    - Il ne faut pas dire des choses comme ça...

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    Beth lui lança un triste regard,

    - Si tu veux te faire des amis... Tu ferais mieux de ne pas rester avec moi. Je suis pas quelqu'un de fréquentable, dit la jeune fille, répétant ce que d'autres lui avait toujours dit.

    - Mais nan, je traîne avec qui je veux et de toute façon, tout le monde m'aime. De toute façon, je ne vois pas en quoi tu ne serais pas fréquentable. Tu n'as pas égorgé de chien... N'est-ce pas ?

    Beth éclata de rire?

    - Oh non, j'aime bien trop les animaux pour cela !

    - Bah si tu as égorgé un chat je m'en fous mais... Pas les chiens ! C'est trop adorable.

    Beth horrifiée?

    - Tout les animaux sont adorables ! s'offusqua la jeune fille en s'arrêtant et se mettant face à lui. Elle était une fervente défenseuse de tous les animaux. Elle le regarda avant de voir l'horloge derrière eux.

    - Et zut ! Tu es dans quelle classe à ton prochain cours ? Demanda rapidement la jeune fille, une lueur paniquée dans les yeux.

    - T'en fais pas, j'disais ça pour rigoler. Enfin... Plus ou moins, Quand Beth demanda quel était son prochain cours, Ulysse regarda son emploi du temps, J'ai espagnol LV2 là...

    - Quel prof et salle ? Je vais t'y emmener... J'ai LV2 Espagnol aussi mais si on n’a pas le même prof c'est possible que ce soit à l'autre bout du lycée...

    - Salle B313 avec Señor Chang...

    - Okay suis-moi. Elle prit rapidement le chemin de la classe.

    - Ok, je suis l'guide !

    Chapitre 146: Faites-moi de la place, Juste un peu de place pour ne pas qu'on m'efface

    Beth le conduit à sa classe toqua à la porte

    - Hola Señor Chang, perdonna os por el retraso, es un nuevo alumuno.

    - Gracias Señorita, sera bien por tu proximo curso ?

    - Si, adios.

    Et se tourna vers Ulysse.

    - Voilà, au revoir... dit la jeune fille avant de commencer à s'éloigner vers une autre salle.

    Une fois Beth parti, le prof se tourna vers Ulysse.

    - Hola, puedes presentarte a tus amigos por favor ?

    - Euuuh... Un poco ?

     Son niveau d'espagnol était vraiment merdique... Et il ne comptait pas vraiment l'améliorer car, ce n'était pas sa matière forte.

    Chapitre 146: Faites-moi de la place, Juste un peu de place pour ne pas qu'on m'efface

    Beth retint un rire en entendant la réponse d'Ulysse, toujours devant la porte et se retournant en marchant en arrière, elle tendit le pouce vers lui pour l'encourager avec un grand sourire avant de se retourner et courir vers sa salle de cours. Elle s’excusa de son retard et montra le mot au professeur avant d'ajouter qu'elle avait accompagné un nouvel élève à sa classe. Elle s'installa à sa place habituelle. Dans le fond près de la fenêtre, avant de prendre le cours tout en réparant ses livres. Elle écrivit aussi, quelques textes qu'elle mettrait sûrement en musique le soir même enfin... si sa main le lui permettait, elle lui faisait fichtrement mal tout de même...

    ______________________________________________________________________________________________

    Bonnes fêtes de fin d'année à tous et toutes ! 

    J'espère que vous allez être gâtés et profitez de bons moments en famille et entre amis !

     A l'heure où vous lirez ses lignes, je serais moi-même en route pour passer Noël en famille ! 

    A l'année prochaine pour la suite en espérant que la chapitre vous ai plu !

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  • Commentaires

    3
    Lundi 24 Décembre 2018 à 10:53

    Bip de poil de carotte et de pinky mad S'en prendre comme cela à quelqu'un d'autre c'est......

    Heureusement Ulysse intervient, la défend  ! cool

    Elle est jolie comme tout en plus Beth. J'espère qu'une amitié naitra entre eux.

    La pauvre.... qui n'a pas d'ami(e)s arf c'est triste....

    Son accident ? une tentative de suicide ? à cause de réflexion comme "Autant qu'elle mette fin à ses jours de suite" => là, il mériterait une bonne correction.... Parce que le père de poil de carotte est chef de police les plaintes de Beth n'aboutissent à rien mad c'est qu'il doit être un bip son père aussi mad

    Oh la la comme je suis en colère madbad

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    2
    Samedi 22 Décembre 2018 à 20:04

    ULYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYSSE ♥

    Mon bébé ;-;

    1
    Samedi 22 Décembre 2018 à 13:22
    Pauvre Beth, heureusement Ulysse est là pour l'aider, mais il a raison aussi elle devrait le dire à ses parents.

    Bonne fête à toi aussi, que la nouvelle année t'apporte de bonnes choses :)
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